Une mère allaitante et un garçon de 17 ans tués par des
éléments de la Police qui faisaient respecter le port des masques à MUGUNGA. Conséquence ;
le bureau de la PNC incendié ce mercredi.
Tristes détails
Mardi à 14h, le jour du 60ème
anniversaire de l’indépendance de la RDC, des jeunes qui se réunissaient dans
une maison pour suivre la télévision ont été dispersés dans l’avenue KANZANA
par des policiers parce qu’ils ne portaient pas des masques. Un d’eux a reçu
une balle dans la tête. Ce mercredi, un jour après, les habitants de KANZANA ont
décidé de manifester leur colère. Sur leur route, vers le rond-point CCLK (un des
carrefours mouvementé du quartier MUGUNGA), les policiers qui tentaient de réprimer
la manifestation ont tiré des balles. Une femme qui allaitante, assise dans son
kiosque a été atteinte au niveau du ventre et son bébé dans la jambe. La vie de
la mère n’a pas été sauvée. Son bébé blessé est conduit à l’hôpital.
Une vive tension s’en est suivie au
rond-point CCLK, dans les avenues KANZANA et CEAVU où les manifestants exigent
que justice soit faite. Le petit bureau de la police de CUAVU vient d’être incendié par les manifestants. Les manifestants ont brutalisé tous les passants
qui portaient des masques, même un élément casque-bleu de la MONUSCO qui
observait son cache-nez lui a été retiré.
Depuis le début du
confinement en ville de Goma, le gouverneur de province du Nord-Kivu, NZANZU
KASIVITA Carly a ordonné le respect des mesures contre la propagation du corona
virus. Dans l’arrêté qu’il a signé le 19 mai dernier, le gouverneur a même évoqué
des amendes aux contrevenants, lesquelles seraient à la base de l’active
présence des éléments de la police dans les quartiers de Goma.
Plusieurs organisations de la société civile condamnent
actuellement les violations des droits humains par des agents de l’ordre. En
avril dernier, un jeune de 23 ans a été tué à Ndosho dans une dispute liée aux
respects du confinement. Plusieurs citadins (même des journalistes) ont été
brutalisés dans cette période du confinement par des éléments de la police et d’autres
ont été arrêtés arbitrairement.
Ghislain Baraka