septembre 19, 2017

LETTRE OUVERTE N°03 DU 11 au 16/09/2017





RECRUDESCENCE DE L’INSECURITE EN TERRITOIRE DE RUTSHURU

Bilan de la société civile de Kiwanja sur kidnapping dans l’agglomération

P
lus de 25 personnes ont été Kidnappées entre l’agglomération de Kiwanja et le groupement de BUKOMA dans la chefferie de BWISHA.
Révélation du président de la société civile de Kiwanja qui révèle que la population vit ce dernier temps avec peur  au ventre  « les ravisseurs ont pris 12 hommes 13 femmes et 2 jeunes dans cette même semaine. »  KASONGO SAIDI dans une exclusivité nous accordée samedi 16 septembre a demandé aux autorités sécuritaires de s’impliquer pour sécuriser Kiwanja en particulier et le territoire en général.

Kidnapping du Prêtre Pallottin à Ntamugenga

            Le Père Jean de DIEU KASEREKA « KANEFU » a été kidnappé la nuit de vendredi 15 septembre vers 23 heures. Les ravisseurs l’ont pris de chez ses parents à NTAMUGENGA, groupement de Bweza en chefferie de Bwisha près de 5km de Kako où il était en vacance  pour fêter le centenaire de son père.
Ce serviteur de Dieu et promoteur du complexe scolaire Sainte Thérèse de l’enfant Jésus  située à Kiruhura/Bunyangula travaillait à Goma chez les pères pallottins au quartier Keshero. Le centre d’étude pour la Promotion de la Paix, la démocratie et le droit de l’homme ‘’CPADHO’’ condamne ce crime en alertant les autorités civiles, militaires et policières en territoire de Rutshuru et en Province du Nord-Kivu pour que soit libéré l’otage. Cette information met male à l’aise les fideles catholiques rencontrés par tasse de paix.  

Kidnapping d’un médecin et son pharmacien dans le Parc

            Docteur Germain MUMBERE Médecin chef de zone de MABALAKU du territoire de BENI a été enlevé par des hommes en tenu militaire lors d’une attaque au convoi  survenu vendredi 16 septembre dans le BUSENDO Près de MABENGA. Lors de cette embuscade Madame KAHIDO a été touchée par balles sur la tête et acheminée à l’hôpital général de Rutshuru.
Ses collègues ont fait une marche pacifique samedi 17 septembre et on déposé un mémorandum auprès du chef de groupement chez eux à Beni ; en voici un extrait  « Excellence Monsieur le gouverneur  face à cette situation douloureuse, les agents de la zone de santé MABALAKU réunie demande votre implication personnelle à travers vos services de sécurité pour retrouver sain et sauf le Docteur Germain, aux ravisseur de relâcher immédiatement  sans aucune condition le médecin chef de Zone de MABALAKU, demande une prise en charge des soins médicaux appropriés à notre infirmière Madame KAHINDO et  informe à toute la communauté locale  qu’un service minimum est organisé dans toute la zone pendant 24h, si ce dernier expire avant qu’il ne soit retrouvé les actions de grande envergure seront prises ».

SOCIETE CIVILE  « JE NE VEUX PAS ENTENDRE PARLER DU CASH POWER »

          Cette phrase a été à plusieurs reprises prononcée par certains d’entre les habitants du groupement de BUKOMA qui prenaient part à une réunion organisée par la société civile de la place ce vendredi 15 septembre au stade Tata Mwami NDEZE.
Ils étaient plus de 200 personnes venues de BUKOMA et de Rutshuru centre qui discutaient autour de la gestion du courant électrique de Virunga Sarl qui selon eux serait entrain de faire une escroquerie stratégique à la population de BWISHA « au début, ils ont menti, ils nous ont dit que nous devrions payer  selon les Kilowatts payés ; 3 Ampères étaient à  5$, 6A à 10$ et 10A à 15$ et c’était bon mais lorsqu’ils viennent installer le cash power, ils se méfient de leurs clients que nous sommes. Aujourd’hui, les gens n’aliment plus les ampoules autour des leurs parcelles la nuit et cela  favorise l’insécurité dans plusieurs coins de la chefferie »

            La société civile relève que depuis qu’elle a été informée que Virunga allait commencer à utiliser le cash power elle a commencé  a demander l’implication des autorités locales mais sans réponse.

 Il faut se prendre en charge
 A l’issue de la réunion, une lettre a été signée par un comité de suivi qui a donné un ultimatum de 7 jours à Virunga Sarl pour qu’elle donne des réponses à la population. Cas contraire, la SOCICO passera à la vitesse supérieure.
            Nous avons appelé le directeur, Gérant de Virunga Sarl et nous a révélé que sa société prenait avec du  sérieux les lamentations de ces clients « nous avons reçu leurs lettres et nous y avons réfléchi sérieusement ; cash power n’est pas un nouveau mot dans les oreilles de Rutshurois, nous avons fait une année de  sensibilisation mais comme il nous écrivent nous donnerons d’autres explications dans une réunion prévu au Territoire ce lundi 18 septembre » a dit Ephrem BALOLE que nous avons appelé.

DEBUT DES TRAVAUX AU CENTRE COFOM

90 candidats femmes et hommes seront les premiers bénéficiaires des formations au sein  du centre des métiers’’ COFOM’’ situé à KASHWA à coté du stade TATA MWAMI NDEZE RUGABO II. Révélation du directeur de cette école Jean Baptiste NZABA MATABARO lorsqu’il répondait à certaines questions lui adressées par les partenaires de COFOM pendant qu’ils faisaient  un control final des travaux réalisés.
« Nous avons fini la phase d’inscription, nous avons donné plus des chances aux vulnérables : les mères célibataires, les démobilisés et le peuple autochtone » chaque apprenant payera 5$ par mois pour facilité le bon fonctionnement du centre. La société civile territoriale loue l’action de la KFW (Banque allemande) pour le financement. Quant au bailleur, appelle les gérants du COFOM à gérer en bon père de famille.
« C’est un centre qui doit privilégier la cohabitation, je demande  que les gestionnaires  de cet ouvrage prenne bien soin de tout ce qui y est tout en respectant les droits de chacun ».. Propos de Claudia BURKAIN de la KFW.
            Notons que les cours sur l’éducation civique vont commencer ce lundi 18 septembre ; ils viseront la cohésion et la bonne collaboration entre des tribus et classes différentes. Les formations prendront 12 mois entre les quels 3 seront repartis pour le stage.
Les cours techniques débuteront le 2 octobre à en croire la direction du COFOM.

LA BONNE GOUVERNANCE FONCIERE
Ceux qui occupent un espace foncier doivent se rassurer qu’ils ont des documents de peur qu’ils ne soient poursuivis par le service foncier.
Raison pour la quelle UNHABITAT a organisé un atelier sur la bonne gouvernance foncière dans le groupement de Gisigari en chefferie de Bwisha ; le quel atelier s’est tenu du 13 au 14 septembre dans la grande salle de la chefferie. Justin KAHINDO qui travaille pour cette organisation des nations unies pense que la législation congolaise devrait s’adapter aux contextes socio-économiques de la population avant de déguerpir les plus démunies dans des parcelles qu’ils occupent souvent pendant beaucoup d’années malheureusement sans document et souvent par ignorance.
Dans cet atelier auquel plus de 20 participants ont échangé, l’on a signalé la présence           d’un élu de Rutshuru l’honorable Berky NYAGASHENDE qui a conseillé  au Rutshurois d’avoir l’habitude d’écrire les conventions qu’ils          prennent entre eux lorsqu’ils se prêtent des champs ou des parcelles  « la confiance n’exclu pas le contrôle, aujourd’hui vous pouvez confier votre champs à votre membre de famille et demain il cherche des documents pour s’en approprier ».

Après l’atelier les services techniques de l’administration foncière de l’urbanisme et de l’habitat s’est engagé à ne pas réattribuer les terres abandonnées et terres zaïranisées occupées par les populations, sensibiliser les occupant à régulariser leurs situations en vue d’une sécurisation effective de législation foncière et mettre à la disposition du public toutes les informations relatives à la législation foncière.      

Ghislain Baraka   

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