septembre 25, 2017

LETTRE OUVERTE N°04 DU 18 au 23/09/2017





LE COMPTEUR CASH POWER EST-IL COMMODE POUR LES RUTSHUROIS ?
            L’utilisation du compteur cash power complique la plupart des consommateurs du courant électrique de la société Virunga Sarl à RUTSHURU. C’est pourquoi ils ont interdit à cette dernière  de continuer les installations des compteurs avant que les administrateurs de la société en siège le 3 octobre.
Le torchon brûle entre la population et Virunga Sarl
            Ils ont discuté le lundi 18 septembre ; le Directeur Gérant de Virunga Sarl et la société civile accompagnée d’une masse des consommateurs du courant de Matebe ; le Directeur Gérant de cette société voulait répondre à certaines questions préoccupantes contenues dans les lettres lui adressées par les consommateurs du courant électrique à RUBARE et à BUKOMA.
Plusieurs clients n’ont toujours pas compris pourquoi sur toute l’étendue du Nord-Kivu, le compteur cash power devait commencer par leur territoire, un territoire victime
des atrocités depuis  beaucoup d’années. « Nous avons été victimes des guerres répétitives et quand un petit calme semble s’observer vous venez nous sensibiliser, certains qui n’ont pas beaucoup des moyens arrivent à vendre leurs champs et biens et après une année vous nous instaurez ce compteur sans notre consentement, sans tenir compte de notre pouvoir d’achat et des niveaux des compréhensions du terme cash power ». S’indigne un des clients qui, avec l’accord de ses pairs pensent que l’achat du compteur est une escroquerie de la part de Virunga ; au cours de cette réunion la société civile a demandé que les agents qui font le raccordement stoppent leurs travaux jusqu’à ce que la société commerciale de l’énergie trouve dans la mesure du possible des solutions.
Le compteur cash power est une loi
Tenant sa parole, Ephrem BALOLE a commencé par signaler que le compteur cash power n’est pas une invention de Virunga Sarl mais une loi du journal officiel à son article 27 «  Toute vente d’énergie doit être prélevée par compteur, toute facturation forfaitaire est prohibée ».
«  C’est sur cette loi que nous nous basons, nous demandons juste aux clients d’utiliser rationnellement l’énergie car seront facturé selon le compteur, je ne peux pas vous promettre que je vais supprimer le cash power mais je vais remonter vos doléances auprès de ma hiérarchie » ; propos du Directeur Gérant de la Société Virunga Sarl.
Le président du Conseil Territorial de la Jeunesse lui ayant analysé toutes les tensions a compris que les parties prenantes à cette reunion étaient dans des tractations et a profité d’appeler la jeunesse à la patience en attendant urgemment et impatiemment la réponse de Virunga Sarl.
Il sied de signaler qu’une délégation de 5 membres du CENADEPP (Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire)  en provenance de Kinshasa a rencontré jeudi 21 septembre Ephrem BALOLE pour un échange  à MATEBE et vendredi la société civile de BUKOMA et les Leaders locaux à l’hôtel GREFAMU I pour  les encourager dans la lutte et les a appelé à un dialogue sous une médiation. « La lutte est noble mais vous devez privilégier le dialogue pour trouver une solution durable » Conseil de Joseph KINZO l’un des responsable de AJWS (American Juif World Service) Une des organisations qui appuie Virunga Sarl.

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX
Chaque année à travers le monde, se célèbre la journée internationale de la paix le 21 septembre. Cette journée a été déclarée par l’assemblée générale des nations unies en vue de renforcer l’idéal de paix tant aux seins des pays et contre les pays eux-mêmes.
            Le thème de la journée en 2017 est « ensemble pour la paix, respect : dignité et sécurité pour tous ». Ce thème a été choisi pour mettre à l’honneur la campagne « ENSEMBLE », une initiative mondiale des nations unies qui favorise le respect, la sécurité et la dignité pour toute personne forcée par les circonstances à fuir son domicile ainsi que ceux à la recherche d’une vie meilleure. 
Les liens entre les élections et les problèmes de la RDC relatifs à la paix
Autour de ce thème choisi par Congo Peace Network, Plus de 500 jeunes ont commémoré la journée internationale de la paix avec Congo Peace Network le 21 septembre à GOMA dans la salle Full Gospel.
            Le territoire de Rutshuru a été représenté par 10 jeunes parmi les quels cinq de Kiwanja et cinq de Rutshuru. Le point focal de cette organisation non gouvernementale en territoire de Rutshuru ayant été à la tête de sa délégation nous a fait le compte rendu de la célébration de cette journée dans la ville touristique ; « nous avons été à Goma pour nous unir avec les jeunes de toute la Province du Nord-Kivu pour ne pas laisser passer inaperçue cette fête consacrée à la paix. Le professeur Godefroid KAMANA était l’orateur du jour qui nous a enrichit sur l’impact de la tenue des élections sur la paix dans notre pays. Après la conférence-débat, je reste convaincu que seule la tenue des élections au plus tard fin 2017 pourrait aider le pays à sortir de l’impasse et surtout dans mon territoire de Rutshuru où les défis sécuritaires sont de taille ». Récits de Justin BIZIMANA Bin SERUH.
Campagne UCHAGUZI
Bin SERUH nous a révélé qu’une campagne  (dénommée campagne UCHAGUZI) venait d’être lancée à l’occasion de la célébration de la paix sous le mouvement peuple RDC. « Ce mouvement national lancé par Congo Peace Network permettra aux congolais de revendiquer par les voies non violentes les élections selon l’accord de la Saint Sylvestre.
« J’appelle tout le monde et les jeunes de Rutshuru  en particulier à adhérer massivement sans condition ».   

POURQUOI PRESQUE TOUS LES PROJETS EN TERRITOIRE DE RUTSHURU S’EXECUTENT  DANS LE BWISHA ?
            Depuis un certain temps la chefferie de BWISHA semble être calme que celle de BWITO et les investisseurs préfèrent collaborer avec la juridiction de NDEZE.
C’est l’analyse de l’honorable Léon BARIYANGA RUTUYE qui en séjour en territoire de RUTSHURU nous a accordé une interview sur la situation sécuritaire de BWITO où opèrent des milices et l’insécurité monte au créneau.
            Cette partie du territoire est caractérisée par le manque de l’esprit d’amour et de collaboration, pense l’élu de RUTSHURU ; «  il suffit qu’on découvre un cadavre d’un hutu pour que tous les Hutus se liguent pour inquiéter les Nandes et les Hundes ; Il suffit qu’on découvre un cadavre d’un Hunde ou un Nande pour que sa communauté  se ligue pour incendier les maisons des Hutus. Dieu merci la fois dernière les jeunes de Kikuku se sont mis ensemble pour dialoguer et dire qu’ils enterraient la hache de la guerre, il ne suffit pas simplement d’enterrer la hache de la guerre mais il faut enterrer la division.
Le tribalisme ne construit pas
L’honorable a relayé  les propos du Gouverneur de Province qui disent quaucune tribu ne chassera une autre.

IL FAUT QUE LES GENS DE BWITO DIALOGUENT
Que tous ces jeunes qui sont dans des groupes armées rentrent dans leurs familles et qu’ils collaborent entre eux. BARIYANGA s’est caractérisé par un souci : « mes frères de BWITO me posent souvent la question ; (Pourquoi beaucoup de projets de ce territoire s’exécutent en chefferie de Bwisha ?). À cette question je pense que les investisseurs n’iront pas exécuter des projets dans un coin insécurisé, même SOMIKIVU ne va pas travailler pendant que les gens sont entrain de s’entretuer, malheureusement les jeunes ignorent que quand SOMIKIVU va travailler n’ira pas chercher des ouvriers ailleurs ; On ne reconstruira pas la Rwindi  tant que les Nyatura et les maimai continueront à se battre. J’appelle à la conscience de chacun pour qu’ils vivent ensemble car le développement de chez eux ne proviendra que d’eux-mêmes. La COOPEVI a fait la fierté de BWITO avec les makayabo avant le moustico de maman MASIKA et aujourd’hui les pêcheurs sont kidnappés du jour le jour et ce sont les maimai qui contrôlent le lac, les gens n’ont pas quoi manger et les enfants sont entrain de mourir du Bwaki.
Rectangle à coins arrondis: Ghislain BARAKA journaliste indépendant  et éditeur de la lettre ouverte pour la paixQue les rebelles rentrent dans leurs familles respectives pour qu’ils gagnent du pain par leur sueur au lieu de verser le sang des innocents, que les pasteurs ne cessent de prêcher et que les administratifs ne cessent d’aller sur le terrain pour sensibiliser la population avec des meetings populaires ».




POURQUOI AI-JE ÉTÉ   INTERPELLÉ?
            Le  mercredi 20 septembre vers 12h30’ je me suis vu interpellé par un service de sécurité dont je garde l’anonymat au bureau du Territoire de Rutshuru pendant que j’étais en plein service de tasse de paix.
Des hommes bien reconnus m’ont amené au cachot où j’ai été séquestré et torturé, une heure après j’ai été libéré grâce à l’intervention du chef de groupement BUKOMA Monsieur Modeste KABORI et une délégation du CTJ conduite par maître Héritier GASHEGU.

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